vendredi 6 mai 2011

L'Illettrisme en Inde

     Chaque problème que la société indienne rencontre est comme un maillon d’une chaine. Chaque problème est connecté à un autre directement ou pas. Le plus fort maillon de cette chaine est l’illettrisme. L’illettrisme qui est à la l’origine de tous les autres problèmes comme la pauvreté, le chômage, le travail des enfants, les foeticides féminin, l’explosion de la population et bien d’autres.

     L’Inde est un des pays avec le plus fort taux d’illettrés et cela montre l’incapacité de son gouvernement à adopter des programmes afin de lutter contre ce fléau. Même des pays tels que le Sri Lanka, le Myanmar, le Vietnam ou la Thaïlande sont parvenu en moins de temps à faire baisser l’illettrisme. L’alphabétisation est un bon indicateur du développement d’une société.

     Le développement  de l’alphabétisation est généralement associé à la civilisation d’aujourd’hui comme la modernisation, l’urbanisation, l’industrialisation la communication et le commerce.

     Pour calculer l’illettrisme aujourd’hui, on considère qu’un enfant pouvant lire et écrire sans problème de langage n’est pas illettré. En 2001, seulement 65.38% de la population indienne était lettrée, avec des disparités dans le pays, 90.92% des habitant du Kerala étant lettré alors que seulement 47.53% des habitant de Bihar l’étaient.

     L’illettrisme en Inde est caractérisé par un fossé entre la population urbaine et la population rurale. La population rurale dépend principalement de l’agriculture et l’illettrisme est haut alors que la population urbaine est plus une classe d’employés et par conséquent est plus éduquée. Il y a aussi une grosse disparité entre hommes et femmes, les hommes sont lettrés à 75.96% alors que les femmes n’atteignent que 54.28%. Le système social met en avant l’éducation pour les hommes alors que la population féminine (plus particulièrement dans les terres reculées) est éloignée des écoles.

     Plusieurs efforts ont été fait par le gouvernement pour lutter contre l’illettrisme. En 1992, l’objectif de rendre l’éducation gratuite et obligatoire jusqu’à 14 ans devait être atteint avant le XXIème siècle. En 2000, le « droit à l’éducation » a été ajouté aux droits fondamentaux. Mais l’objectif fixé 10 ans plus tôt n’a pu être atteint.

     L’Inde se développe mais vraiment lentement, ce n’est pas seulement la faute à un gouvernement, c’est surtout à cause de l’illettrisme.

     L’illettrisme peut affaiblir un pays, donc pour devenir un pays en développement, le gouvernement indien doit supprimer les problèmes d’illettrisme en introduisant  des programmes efficaces avec des mises en œuvre appropriées et des budgets en conséquence.

     Il est ironique aujourd’hui encore que les dirigeants et représentant du peuple indiens donnent moins d’importance à l’illettrisme qu’à la lutte contre la pauvreté, la nourriture, l’habillement, le logement, le travail et la santé alors que l’illettrisme est à l’origine de tous ces maux. Ils ne perçoivent pas l’alphabétisation dans le cadre du processus de développement, comme un moyen d’améliorer la qualité de vie, comme un processus de sensibilisation parmi les catégories les plus faibles, dans le cadre de la démocratisation du pouvoir politique, comme un moyen pour combler le fossé entre les riches et les pauvres. Ils sont incapables d'apprécier la pertinence de l'alphabétisation dans des matières comme la mortalité infantile, la vaccination, la scolarisation, la croissance démographique, la planification familiale, l'émancipation des femmes, des maux sociaux comme le mariage des enfants, des dot et ainsi de suite. Négliger la question de l'illettrisme peut nuire au développement de l'Inde. Non seulement le gouvernement, mais tous les citoyens alphabétisés devraient contribuer à la lutte contre le démon de l'illettrisme. 


Une roupie par jour pour lutter contre l’illettrisme

     L'Etat oriental de Bihar, en Inde, a trouvé un moyen original de lutter contre l'école buissonnière et l'illettrisme qui en découle: offrir une roupie par jour aux enfants pauvres pour les encourager à aller à l'école.

     "Le montant est peut-être faible mais ça va les ramener à l'école", a déclaré Jitan Ram Manjhi, un responsable du gouvernement local.

     Les enfants, eux, sont ravis de cette mesure:

    "Je ne rate pas les cours ces temps-ci sinon j'aurai moins de pièces dans ma poche", a déclaré Sonu Manjhi, un écolier de Patna, la capitale de l'Etat.

    Au moins 40% de la population indienne vit avec moins de 60 roupies par jour (environ 90 centimes d'euros) et, dans l'Etat de Bihar, un million d'enfants ne reçoivent pas d'éducation, selon des données statistiques du gouvernement.


Informations tirées de 2 articles:


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